PEDRO RIBEIRO
FR/
Le travail de Pedro Ribeiro prend vie dans la matière même de la couleur, apparaît dans le temps de l’acte de la peinture. Une de ses séries, très proche de l'œuvre de Claude Monet, tend à inverser le processus de création. Partant d’une pleine abstraction, il se rapproche de la figuration d’espace d'eau, de paysages aquatiques, par l’utilisation de ses couleurs et la recherche d’une matière picturale qui traduirait au mieux l’idée de surface. Le choix du pastel à la cire lui permet de structurer sa peinture par la ligne tout en allant chercher les limites de son médium par des retours répétés, acharnés qui prennent corps et rendent son statut de peinture à une technique souvent délaissée.
Dans une autre de ses séries, c’est un autre élément sur lequel Pedro a choisi de travailler. Le feu. Ici feu sacré, feu premier sûrement issu du mythe de Prométhé. Il est la couleur des flammes, source de lumière autant que matérialité de la peinture. Cette picturalité, frontale, totale, créée dans le travail de Pedro une approche de la surface qu’on retrouve rarement et qui lui fait tendre aussi bien vers Rothko que Giacometti; les rejoignant dans ce besoin viscéral de dépasser son médium afin d’atteindre le langage même de la peinture.
ENG/
Pedro Ribeiro's work comes to life in the very matter of color, appears in the time of the act of painting. One of his series, very close to the work of Claude Monet, he tends to reverse the process of creation. Starting from a full abstraction, he gets closer to the figuration of water spaces, water landscapes, by the use of his colors and the search for a pictorial material that would best translate the idea of surface. The choice of wax pastel allows him to structure his painting by the line while seeking the limits of his medium by repeated, relentless returns that take shape and give back its status of painting to a technique often neglected.
In another of his series, it is another element that Pedro has chosen to work on. Fire. Here sacred fire, the first fire surely from the myth of Prometheus. It is the color of flames, source of light as much as materiality of the painting. This pictoriality, frontal, total, creates in Pedro's work an approach to the surface that is rarely found and which makes him tend as much towards Rothko as Giacometti; joining them in this visceral need to go beyond his medium in order to reach the very language of painting.